La collégiale Notre-Dame de Pont-de-Vaux a abrité aux 17ème et 18ème siècles au moins deux orgues.

Nous ne savons rien du premier instrument mais connaissons dans le détail le deuxième qui fut commandé le 30 juillet 1696 et livré en 1698.

Il s’agit de rétablir ou vraiment refaire l’orgue existant, commande faite par le chapitre de nostre dame du pontdevaux auprès du sieur Feaugat, facteur d’orgues à Charlieu.

Les signataires de l'acte notarié sont les chanoines De l’Isle, Sallez, Joubert, le témoin Chavanes (curé de Dommartin), le facteur d'orgues Feaugat, le clerc de notaire Bergier, le notaire royal Blanchon et le vérificateur Humet.

Le prix prévu est de 500 livres, qui devaient être réglés progressivement (100 livres deux mois après le début de l'ouvrage, puis 200 livres à Pâques 1697, les 200 livres restantes à la fin de l'ouvrage).

Le facteur d’orgues Pierre Feaugeat de Charlieu réalisa cet instrument, avec l’aide d’artisans locaux.

L’orgue est réceptionné le 5 février 1698 par le Sieur Jean Buisson, prêtre et organiste de l’église de Mâcon. En 1683, le Sieur Buisson avait déjà réceptionné le premier instrument de la collégiale de Bourg. Il constate que les orgues sont bien faites.

Le Sieur Delisle (l'orthographe des noms varie) est alors doyen du chapitre; il reste 500 livres à payer pour le 15 mars.

Le 6 février 1698, une assemblée particulière est réunie en l’hôtel commun de la ville et décide de solder le reliquat, 200 livres, dû à M Frogat (l'orthographe varie toujours).

Le reliquat total est finalement soldé le 14 mars 1698.

Nous ne connaissons pas l’aspect de l’orgue de Pont-de-Vaux installé en 1698, mais nous pouvons raisonnablement l’imaginer semblable à celui de l’église d’Orgelet dans le Jura car sa composition est identique à un jeu près.

Feaugat construisit l'année suivante un orgue pratiquement identique pour la chapelle du collège jésuite de la Trinité à Lyon (1699-1700).

Le dernier grand orgue de Pont-de-Vaux a été cédé en 1797 à la personne en charge de l’entretien des horloges et de l’orgue, le Sieur Recordon, pour solder les comptes.

Nous ne savons pas ce qu’il en est ensuite advenu, mais il est pratiquement certain qu'il a été démantelé pour en récupérer ses matériaux : étain, plomb, bois de chêne, pièces en fer, cuir, parchemin, etc...

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L'histoire de ce dernier grand orgue est maintenant publiée dans une brochure "L'église de Pont-de-Vaux et son grand orgue 1696-1797".

La brochure est disponible à L'étape (anciennement Atmosphère au 83 Rue du Mal de Lattre), au Comptoir du port (12 rue André), à l'OTSI (2 Place de Dornhan) et auprès de Raymond Delisle, au prix de 10 Euros.

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Depuis cette époque, notre grande église n’avait jamais été remplie de musique en rapport avec sa taille, à part peut-être du temps de l’harmonium électrifié qui, loin d’atteindre la finesse des jeux de l’orgue, en avait cependant le volume.

Lors de la constitution de l'association en 2010, notre but était de redonner à notre église l’instrument qu’elle mérite à l’horizon 2015-2020.

L'objectif est partiellement atteint puisque l'orgue, en provenance de Saint-Jacques à Lyon, est maintenant installé. La partie sonore est opérationnelle, il reste quelques détails à régler, dont la commande des jalousies.

Cependant, notre orgue est d'esthétique "romantique-symphonique" et ne correspond pas du tout à l'instrument "classique" de 1696-1797 que nous cherchions à reconstituer.

Notre prochain objectif est donc d'ajouter un plan sonore "classique" pour bénéficier du plein jeu et des jeux de détail de l'orgue de 1696-1797. Ceci a un coût de plusieurs dizaines de milliers d'Euros, les rassembler est notre défi.

Nous bénéficions de la confiance de Bernard Coudurier, concertiste international, originaire de Boz.

Adhérer à notre association est un bon moyen de nous aider dans cette entreprise.